“Peindre un nu, c’est peindre la vie.”
Peindre un nu, c’est peindre la vie dans ses plus belles expressions : le mouvement, le
mystère, la sensualité, la beauté, l’élégance. Peindre, c’est dessiner, c’est laisser la main
caresser, griffer, c’est mélanger les matières et les matériaux, tour à tour avec force puis avec
mesure, avec puissance puis légèreté, avec violence puis douceur ; c’est transcrire ses
propres émotions sur la toile, en observant le modèle pour mieux le métamorphoser en
fonction de l’objectif que l’on poursuit dans les effets visuels chromatiques, artistiques…
Je privilégie l’observation et le placement juste. Ma méthode s’apparente à un « tricotage »
du dessin où le crayon ne quitte pas le support, l’oeil ne quitte pas le modèle et l’attention se
concentre sur le modèle pour y déceler les valeurs les masses, les creux, les ombres…
Sans souci primaire de l’esthétisme, sans obsession du résultat.
Les jeux et les études que je propose, poses plus ou moins rapides (de 1 minute à 7 minutes)
plusieurs croquis dans une page, changement de main, longue observation du modèle avant
de dessiner de mémoire… sont faits pour apprendre l’analyse, l’observation minutieuse, pour
appréhender les volumes, les mesures, pour gagner en spontanéité et en application
naturelle.
De L’entraînement, la répétition, l’enchaînement des exercices, naissent des réflexes et des
habitudes qui permettent à chacun de se sentir à l’aise, et de progresser à son rythme, tout
en respectant l’importance de la gestuelle.
Le dessin ne cherche pas à être complet mais vivant. L’économie des moyens permet une
vision synthétique de la forme dans la lumière.
La main s’assouplit, le rythme se cherche et l’oeil apprend à choisir ce qui à chaque attitude
caractéristique sera significative en peu de lignes.
Anne Ferreira Ghelfenstein
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