Préparez vos pinceaux, préparez vos couleurs et préparez votre support.
Je vous propose, si vous en avez envie, un petit exercice qui va lier dessin et peinture. Nous allons jouer avec la matière.
Nous savons que l’aquarelle est basée sur la transparence. La principale qualité de cette technique est la transparence des couleurs. Elle se travaille suivant les principes du lavis. Cela consiste à peindre en allant du plus clair au plus foncé, en appliquant des couches de couleur transparentes.  On emploie des teintes diluées afin qu’en superposant plusieurs couleurs l’une sur l’autre elles se mélangent. Si l’on superpose du rouge et du bleu on obtiendra du violet ; du bleu sur du jaune donnera du vert ; et du rouge sur du jaune donnera du orange.

Mais aujourd’hui nous nous allons travailler avec une technique différente :
Nous allons aborder la technique à sec
Pour la technique du pinceau sec il vaut mieux travailler avec des godets d’aquarelle plutôt qu’avec de l'aquarelle en tube. La peinture se prend avec le pinceau humide mais pas imbibé d’eau.
Comme matériel prenez :
- un papier avec du grain et un pinceau en soie de porc car un pinceau trop souple serait trop tendre pour le frottement.
- des godets d’aquarelle (boite d'étude par exemple)
Placez devant vous une nature morte que vous choisirez (comme le temps n’est pas aux sorties prenez par exemple des fruits et légumes que vous avez chez vous).
L’exercice consiste à peindre avec de l’aquarelle à peine diluée pour obtenir un coup de pinceau interrompu, texturé, et granuleux qui ne couvre pas complètement le blanc du papier.
Esquissez au crayon votre nature morte. Par-dessus peignez les zones éclairées de vos fruits et légumes avec une couleur claire comme un jaune citron si  le légume est une courge (comme sur l'exemple). Frottez le pinceau presque sec et charger le de peinture très peu diluée.
Les coups de pinceau sont à appliquer rapidement car si vous travaillez trop lentement vous risquez de perdre l’effet granuleux. On accumule de nouvelles couleurs qui compléteront les précédentes.
Pour créer le contraste, les zones de lumière et d’ombre doivent être bien différenciées. Au fur et à mesure que les coups de pinceau se superposent, le blanc du papier disparaît et les éléments présentent des formes plus compactes.
Il faut particulièrement veiller à ce que les contours restent blancs et ne se confondent pas les uns avec les autres.
Cet exercice est l’antithèse de la technique humide. L’intérêt est de dessiner en même temps que de peindre, touches par touches, avec vos couleurs.
L’important de bien observer... et de se faire plaisir !

A vos pinceaux !

Anne